ANKH: Egyptologie et Civilisations Africaines
 CHEIKH ANTA DIOP
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Jalons biographiques et bibliographiques

          


       

 

 L'�cole R�gionale de Diourbel, aujourd'hui Ibrahima Thioye

 

     

Alioune Diop et Aim� C�saire,           La revue Pr�sence Africaine

 

Quand pourra-t-on parler d'une renaissance africaine ?

Revue "Le Mus�e Vivant", 1948

 

Conf�rences de Cheikh Anta Diop � Saint Louis (1950)

 

Vers une id�ologie politique africaine dans "La Voix de l'Afrique noire", f�vrier 1952, "

 

 

 

 

 

 

Premier Congr�s des �crivains et Artistes noirs, 1956,

� la Sorbonne, � Paris

 

         

 

 

 

 

 

L'inventaire arch�ologique du Mali

Cheikh Anta Diop travaillant dans le laboratoire de datation par le carbone 14  qu'il a cr�� au sein de l'universit� de Dakar

 

 Cheikh Anta Diop  recevant une d�l�gation

dans le laboratoire de datation par le radiocarbone.

        

Th�ophile Obenga, L'Afrique dans l'Antiquit� � �gypte pharaonique/Afrique noire

 

Cheikh Anta Diop faisant une d�monstration

de comparaison linguistique entre l'�gyptien ancien et le wolof

au Colloque d'�gyptologie du Caire en 1974

     

Actes du colloque du Caire publi� par l'UNESCO et dans le volume II de l'Histoire g�n�rale de l'Afrique

 

 

Cheikh Anta Diop au IXe congr�s de l'Union Internationale des Sciences Pr�historiques et Protohistoriques (UISPP), Nice, 1976.

 

 

 

 

 

Etudes linguistiques : extrait du manuscrit de l'ouvrage "Parent� g�n�tique de l'�gyptien pharaonique et des langues n�gro-africaines"

 

Etudes linguistiques : extrait du manuscrit de l'ouvrage "Nouvelles recherches sur l'�gyptien ancien et les langues n�gro-africaines modernes"

 

L'engagement politique au service de l'Afrique

 

     

Colloque Racisme, science et pseudo-science, r�uni par l'UNESCO, 1981.

 

 

      

Conf�rence de Cheikh Anta Diop � Alger, 1982.

 

       

Symposium sur l'oeuvre de Cheikh Anta Diop, 1982, Dakar.

 

Conf�rence sur le d�veloppement �nerg�tique

et industriel de l'Afrique, Abidjan, 1981

 

Le colloque Philosophie et Religion, organis� par la

"Revue s�n�galaise de philosophie", 1982.

 

 

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Cheikh Anta Diop est n� le 29 d�cembre 1923 dans le village de Caytou situ� dans la r�gion de Diourbel (en pays Baol-Cayor), pr�s de la ville de Bambey � environ 150 km de Dakar, au S�n�gal.

Son p�re, (le Jeune) Massamba Sassoum Diop est d�c�d� peu de temps apr�s sa naissance. Sa m�re, Magatte Diop, v�cut jusqu'en 1984.

Cheikh Anta Diop �pousera en 1953, � Paris, une Fran�aise, Louise Marie Maes, dipl�m�e d'�tudes sup�rieures en Histoire et G�ographie. Quatre fils na�tront de cette union.

Cheikh Anta Diop d�c�de le 7 f�vrier 1986 ; il repose, selon sa volont�, � Caytou, aupr�s de son grand-p�re (le Grand) Massamba Sassoum Diop, fondateur du village.

1927 - 1937 : A l'�ge de quatre-cinq ans il est envoy� � l'�cole coranique. Il est ensuite scolaris� � l'�cole fran�aise : l'�cole R�gionale de Diourbel. En 1937, il obtient son certificat d'�tudes primaires.

1938 - 1945 : �tudes secondaires � Dakar et Saint-Louis. Il obtient, en 1945, ses baccalaur�ats ("brevet de capacit� colonial correspondant au baccalaur�at") en math�matiques et en philosophie.

Durant ces ann�es pass�es au lyc�e, il �labore un alphabet con�u pour transcrire toute langue africaine et il entreprend �galement la r�daction d'une histoire du S�n�gal. Dans cette m�me p�riode apparaissent ses premi�res r�flexions qui plus tard d�boucheront sur son projet de renaissance culturelle et d'ind�pendance politique de l'Afrique noire. Il se destine n�anmoins � un m�tier scientifique appr�hend� comme un devoir de d�couverte et d'invention vis-�-vis de l'humanit�.

1946 : Arriv�e � Paris au cours de l'ann�e 1946. Il s'inscrit en classe de Math�matiques Sup�rieures, son but �tant de devenir ing�nieur en a�ronautique. En attente de la rentr�e de l'ann�e 1946-1947, il s'inscrit en Facult� des Lettres de la Sorbonne en philosophie. Il suit, en particulier, l'enseignement de Gaston Bachelard.

A son initiative est cr��e l'Association des �tudiants Africains de Paris dont le premier pr�sident est Cheikh Fall. Amadou Mahtar M'Bow en deviendra quelques ann�es plus tard le pr�sident.

1947 : Cheikh Anta Diop poursuit, parall�lement � ses �tudes, ses recherches linguistiques sur le wolof et le s�r�re, langues parl�es au S�n�gal. Il entre en relation avec Henri Lhote (le d�couvreur des fresques du Tassili, au Sahara).

1948 : Il ach�ve sa licence de philosophie et s'inscrit en Facult� des Sciences. Il publie sa premi�re �tude de linguistique, �tude linguistique ouolove � Origine de la langue et de la race valaf, dans la revue "Pr�sence Africaine" cr��e par le grand homme de culture Alioune Diop en 1947, qui fondera la maison d'�dition Pr�sence Africaine puis la Soci�t� Africaine de Culture (SAC). La m�me ann�e, Cheikh Anta Diop publie, dans un num�ro sp�cial de la revue "Le Mus�e Vivant", un article intitul� Quand pourra-t-on parler d'une renaissance africaine ? en partie consacr� � la question de l'utilisation et du d�veloppement des langues africaines, et dans lequel Cheikh Anta Diop propose pour la premi�re fois de b�tir les humanit�s africaines � partir de l'�gypte ancienne.

1949 : Il fait inscrire sur les registres de la Sorbonne le sujet de th�se de doctorat �s-Lettres qu'il se propose de traiter, sous la direction du professeur Gaston Bachelard, et qui s'intitule "L'avenir culturel de la pens�e africaine".

1950 : Il obtient les deux certificats de chimie : chimie g�n�rale et chimie appliqu�e.

Il prend la d�cision d'int�grer en juillet 1950 le RDA (Rassemblement D�mocratique Africain) alors dirig� par F�lix Houphou�t-Boigny, tout en rappelant fermement � la direction du RDA son devoir de ne pas faillir � sa mission historique : celle d'une v�ritable lib�ration du continent africain.

Retour au S�n�gal pendant l'hivernage (juillet-ao�t) de l'ann�e 1950. Il donne, � Dakar et Saint-Louis, plusieurs conf�rences dont la presse se fait l'�cho :

� "Un enseignement est-il possible en Afrique dans la langue maternelle ?",

� "N�cessit� et possibilit� d'un enseignement dans la langue maternelle en Afrique",

� "Les fondements culturels d'une civilisation africaine moderne".

Au cours de ce m�me s�jour, il propose, avec des notables, dans une lettre adress�e aux autorit�s de l'AOF (Afrique Occidentale Fran�aise), un plan de reboisement du pays afin de faire face au danger de la s�cheresse.

1951 : Inscription sur les registres de la facult� de son sujet de th�se secondaire "Qu'�taient les �gyptiens pr�dynastiques", sous la direction du professeur Marcel Griaule.

Il devient le secr�taire g�n�ral de l'Association des �tudiants du RDA (AERDA), � Paris.

Il donne plusieurs conf�rences :

� "L'origine du wolof et du peuple qui parle cette langue", organis�e � Paris au Mus�e de l'Homme par la Soci�t� des Africanistes, dont le secr�taire g�n�ral est � l'�poque Marcel Griaule.

� "Les fondements culturels d'une civilisation africaine moderne", organis�e par l'Association des �tudiants africains de Paris,

� "Objectifs d'une politique africaine efficiente", �galement organis�e par l'Association des �tudiants africains de Paris.

Il organise, dans le cadre de l'AERDA, le premier congr�s panafricain politique d'�tudiants d'apr�s-guerre, du 4 au 8 juillet 1951. La WASU (West African Student Union) participe � ce congr�s.

1952 : C'est dans le bulletin mensuel de l'AERDA, "La Voix de l'Afrique noire" de f�vrier 1952, dans un article intitul� "Vers une id�ologie politique africaine", que Cheikh Anta Diop pose pour la premi�re fois en Afrique francophone, sous leurs multiples aspects, culturels, �conomiques, sociaux, etc., les principes de l'ind�pendance nationale et de la constitution d'une f�d�ration d'�tats d�mocratiques africains, � l'�chelle continentale.

1953 : Dans le bulletin mensuel de l'AERDA, "La Voix de l'Afrique noire" de mai-juin 1953, il publie l'article "La lutte en Afrique noire". Il quitte le secr�tariat g�n�ral de l'AERDA.

1954 : Nations n�gres et Culture � De l'antiquit� n�gre �gyptienne aux probl�mes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui para�t aux �ditions Pr�sence Africaine. Ce livre est en fait le texte des th�ses principale et secondaire destin�es � �tre soutenues en Sorbonne en vue de l'obtention du doctorat d'�tat �s Lettres ; mais aucun jury ne put �tre form�. A propos de cette �uvre ma�tresse de Cheikh Anta Diop, Aim� C�saire �crit : "� Nations n�gres et Culture � [livre] le plus audacieux qu'un N�gre ait jusqu'ici �crit et qui comptera � n'en pas douter dans le r�veil de l'Afrique" (Discours sur le Colonialisme, Paris, Pr�sence Africaine, 1955).

1956 : Il se r�inscrit en th�se d'�tat avec comme nouveau sujet principal "Les domaines du matriarcat et du patriarcat dans l'antiquit�".

A partir de 1956 il enseigne la physique et la chimie aux lyc�es Voltaire et Claude Bernard, � Paris en tant que ma�tre-auxiliaire.

Parution dans la revue "Pr�sence Africaine" de l'article Alerte sous les Tropiques, texte qui pr�figure son futur livre-programme : Les fondements culturels, techniques et industriels d'un futur �tat f�d�ral d'Afrique noire (1960).

Cheikh Anta Diop donne une conf�rence sur le th�me : "Les origines n�gres de la civilisation �gyptienne", organis�e par Pr�sence Africaine, Salle des Soci�t�s Savantes, � Paris.

Il participe au premier Congr�s des �crivains et Artistes noirs qui se d�roule � la Sorbonne, � Paris. Il y apporte la contribution intitul�e : Apports et perspectives culturels de l'Afrique qui para�t dans un num�ro sp�cial de la revue "Pr�sence Africaine".

D�bat contradictoire avec l'�gyptologue fran�ais Jean Sainte-Fare Garnot.

1957 : Inscription sur les registres de la facult� de son sujet de th�se compl�mentaire : "�tude compar�e des syst�mes politiques et sociaux de l'Europe et de l'Afrique, de l'Antiquit� � la formation des �tats modernes".

Il entreprend une sp�cialisation en physique nucl�aire au Laboratoire de chimie nucl�aire du Coll�ge de France dirig� par Fr�d�ric Joliot-Curie puis � l'Institut Pierre et Marie Curie, � Paris. Cheikh Anta Diop nourrissait une admiration toute particuli�re � l'�gard du grand physicien fran�ais Fr�d�ric Joliot-Curie avec lequel il est entr� en contact pour la premi�re fois en 1953.

1959 : � Rome, il participe au second Congr�s des �crivains et Artistes noirs. Il y fait une communication portant sur L'Unit� culturelle africaine qui para�t dans un num�ro sp�cial de la revue "Pr�sence Africaine".

"Y a-t-il une unit� culturelle de l'Afrique noire ?", est une conf�rence qu'il donne en cl�ture des Journ�es Africaines de Rennes : s�minaire organis� par l'Association des �tudiants Africains et l'A.G.E.R. (Association G�n�rale des �tudiants de Rennes) sur le th�me : "Les langues vernaculaires en Afrique noire et structures sociales de l'Afrique noire en liaison avec le probl�me des pays sous-d�velopp�s", Rennes (France), 1er et 2 juillet 1959.

1960 : Le 9 janvier 1960, il soutient, � la Sorbonne, sa th�se de doctorat d'�tat en lettres. Elle est publi�e aux �ditions Pr�sence Africaine sous les titres : L'Afrique noire pr�coloniale et L'Unit� culturelle de l'Afrique noire. Le pr�historien Andr� Leroi-Gourhan �tait son directeur de th�se, et son jury �tait pr�sid� par le professeur Andr� Aymard, alors doyen de la facult� des Lettres. La mention honorable lui a �t� attribu�e. Un reportage sur la soutenance de cette th�se, qui a dur� plusieurs heures, a �t� r�alis� par le journaliste Doudou Ciss� et diffus� sur les ondes de la Radiodiffusion d'Outre-Mer. On peut aussi se r�f�rer � l'article de Bara Diouf paru dans "La Vie Africaine", n� 6, Paris, mars-avril 1960. Sa th�se de doctorat porte la d�dicace suivante : "A mon Professeur Gaston Bachelard dont l'enseignement rationaliste a nourri mon esprit".

La m�me ann�e, sort la premi�re �dition du livre Les fondements culturels, techniques et industriels d'un futur �tat f�d�ral d'Afrique noire.

Retour d�finitif au S�n�gal en 1960 : "Je rentre sous peu en Afrique o� une lourde t�che nous attend tous. Dans les limites de mes possibilit�s et de mes moyens, j'esp�re contribuer efficacement � l'impulsion de la recherche scientifique dans le domaine des sciences humaines et celui des sciences exactes. Quand � l'Afrique noire, elle doit se nourrir des fruits de mes recherches � l'�chelle continentale. Il ne s'agit pas de se cr�er, de toutes pi�ces, une histoire plus belle que celle des autres, de mani�re � doper moralement le peuple pendant la p�riode de lutte pour l'ind�pendance, mais de partir de cette id�e �vidente que chaque peuple a une histoire." (Cheikh Anta Diop, interview in "La Vie Africaine", n�6, mars-avril 1960, p. 11).

Le 1er octobre 1960, il est nomm� assistant � l'Universit� de Dakar pour travailler � l'Institut Fran�ais d'Afrique Noire (IFAN). Il ne lui est confi� aucun enseignement en sciences humaines.

Il donne plusieurs conf�rences, relay�es par la presse :

� "Comment recr�er, � partir d'une langue l'unit� linguistique � l'�chelle du continent ?",

� "Comment recr�er, � partir d'une langue l'unit� linguistique en Afrique noire ?", conf�rence organis�e par le Centre R�gional d'Information de Diourbel (S�n�gal),

� "Origine et �volution du monde noir de la pr�histoire � nos jours", organis�e sous l'�gide de l'Union Culturelle des Enseignants de Dakar, � l'�cole Cl�menceau.

1961 : Cheikh Anta Diop entreprend de cr�er un laboratoire de datation par le Carbone 14 (radiocarbone) au sein de l'IFAN de Dakar alors dirig� par le professeur Th�odore Monod. De nombreux domaines peuvent b�n�ficier de l'existence d'un tel laboratoire : l'arch�ologie, la pr�histoire, l'histoire, la g�ologie, la climatologie � Des relations de travail seront �tablies entre l'IFAN et le CEA fran�ais (Commissariat � l'�nergie Atomique)/CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique fran�ais) au travers, entre autres, de Jean Le Run, qui avait mont� le premier ensemble de datation par le radiocarbone du CNRS � Gif-sur-Yvette, de Jacques Labeyrie, Directeur du CFR (Centre des Faibles Radioactivit�s) et Georgette Delibrias (Directrice du Laboratoire du Radiocarbone du CFR).

Activit� politique : Cheikh Anta Diop cr�e, au S�n�gal, un parti politique (le Bloc des Masses S�n�galaises, BMS) d'opposition au r�gime en place dirig� par le Pr�sident L�opold S�dar Senghor et le Premier ministre Mamadou Dia. Il en est le Secr�taire g�n�ral.

1962 : Il dirige la construction des locaux du laboratoire de datation.

En raison de son activit� politique il est emprisonn� de mi-juillet � mi-ao�t 1962 � la prison de la ville de Diourbel. Un non-lieu sera finalement prononc�.

Il r�alise en septembre de cette ann�e, avec Jean Le Run, � Gif-sur-Yvette, la premi�re datation de l'homme d'Asselar.

Il ach�ve L'inventaire arch�ologique du Mali, �tude qui lui avait �t� confi�e par Th�odore Monod.

1963 : Ach�vement de la construction du laboratoire et d�but de l'�quipement des diff�rentes salles du laboratoire. Par une note de service en date du 17 avril 1963, Th�odore Monod officialise, au sein du D�partement d'Arch�ologie et de Pr�histoire de l'IFAN, l'existence du "Laboratoire de Datation par le Radiocarbone" dont le responsable est Cheikh Anta Diop.

Cheikh Anta Diop refuse les postes minist�riels qui sont propos�s par L�opold S�dar Senghor au BMS. Une telle acceptation aurait signifi� un renoncement au programme du BMS.

Dissolution du BMS, en octobre 1963, par le gouvernement s�n�galais. Cheikh Anta Diop cr�e aussit�t un autre parti qui sera � son tour dissous l'ann�e suivante.

1965 : Th�odore Monod quitte d�finitivement l'IFAN.

1966 : L'ensemble transistoris� de comptage de la radioactivit�, apr�s avoir �t� test� au Centre d'�tudes Nucl�aires de Saclay (CEA/CNRS), arrive en juillet au port de Dakar. Cet appareil, destin� � la datation par le Carbone 14, b�n�ficie des plus r�centes technologies de l'�poque. Dans le cadre des accords de collaboration technique, il a �t� fourni et partiellement financ� par le CEA. Le laboratoire de datation commence � fonctionner.

Une commission du CEA, pr�sid�e par Georgette Delibrias, directrice du Laboratoire de Radiocarbone de Gif-sur-Yvette, se rend au S�n�gal pour tester, avec succ�s, les installations du laboratoire de Dakar.

Cheikh Anta Diop donne � la salle de mesure des dates le nom de Th�odore Monod et le nom de Jean Le Run � celle du traitement chimique des �chantillons, en t�moignage de reconnaissance � l'�minente personnalit� scientifique qui a cr�� et dirig� l'IFAN (jusqu'en 1965) et � l'un des pionniers du "Carbone 14" en France, devenu son ami.

A l'exception de celui de la Rhod�sie du Sud, c'est, alors, l'unique laboratoire de Carbone 14 existant en Afrique noire. Les fondations du laboratoire ont �t� con�ues pour supporter un �tage suppl�mentaire car Cheikh Anta Diop avait envisag� d�s le d�but du projet de d�velopper et d'�largir les activit�s de ce laboratoire qu'il consid�rait comme le noyau, au sud du Sahara, d'un futur grand centre africain des faibles radioactivit�s, devant regrouper � terme diff�rentes m�thodes de datation.

Les r�sultats des datations des �chantillons arch�ologiques sont publi�s dans le Bulletin de l'IFAN et la revue internationale Radiocarbon.

Il re�oit avec feu le professeur W.E.B. Du Bois, le prix du 1er Festival des Arts N�gres, r�compensant l'�crivain qui a exerc� la plus grande influence sur la pens�e n�gre du XXe si�cle.

1967 : Parution de Ant�riorit� des civilisations n�gres : mythe ou v�rit� historique ? (Pr�sence Africaine). Cheikh Anta Diop r�pond � l'ensemble des critiques qui lui ont �t� faites depuis la parution de Nations n�gres et Culture, en particulier celles exprim�es par les africanistes Raymond Mauny, Jean Suret-Canale, etc.

Cheikh Anta Diop publie dans le Bulletin de l'IFAN une mise au point intitul�e "A propos de la chronologie", car il se trouve dans la n�cessit� de r�agir aux propos tenus par l'africaniste Robert Cornevin dans un article "La chronologie, pierre d'achoppement de l'histoire africaine", publi� dans "Magazine Afrique" (n�60, 1966). Il s'agit d'une r�ponse circonstanci�e aux r�serves pseudo-scientifiques exprim�es par l'auteur � l'�gard de la m�thode de datation par le Carbone 14. Il faut noter l'existence d'un climat de m�disance et d'hostilit�, cr�� par un certain milieu africaniste, autour du laboratoire de datation de Dakar.

Il est invit�, en ao�t � Copenhague, � un colloque sur Humanisme africain - Culture scandinave, un dialogue.

Il participe au Congr�s Panafricain de Pr�histoire, qui se d�roule � Dakar du 2 au 8 d�cembre 1967, et pr�sente aux congressistes l'installation et la mise en service du Laboratoire du Radiocarbone de l'IFAN.

Du 11 au 20 d�cembre 1967, � Dakar, il participe au 2�me Congr�s international des africanistes, dont il pr�side la Section VI : "Sciences naturelles et technologie". Il contribue � la r�daction du "Rapport et recommandations sur la recherche scientifique dans le domaine des sciences de la nature et la technologie" et soumet une "R�solution sur le p�ril atomique en Afrique".

1968 : Parution de l'ouvrage : Le laboratoire du radiocarbone de l'IFAN (IFAN, Dakar) qui est un descriptif de l'installation mise en place et rassemble les mesures de stabilit� des compteurs effectu�es du 20 d�cembre 1966 au 30 mai 1967. Il contient �galement les r�sultats des premi�res dates obtenues de trois �chantillons fournis respectivement par le professeur Th�odore Monod, le laboratoire de Saclay/Gif-sur-Yvette et une mission arch�ologique britannique en Gambie.

1970 : Cheikh Anta Diop est sollicit� officiellement par Ren� Maheu, directeur g�n�ral de l'UNESCO, pour devenir membre du Comit� scientifique international pour la r�daction de l'Histoire g�n�rale de l'Afrique. Le secr�taire g�n�ral de ce comit� est le B�ninois Maurice Gl�l�.

Il participe au colloque V. I. L�nine et le d�veloppement de la science, de la culture et de l'�ducation, organis� sous l'�gide de l'UNESCO du 6 au 10 avril 1970 � Tampere en Finlande.

1971 : Il est invit� � Alger au colloque ayant pour th�me : l'Unit� africaine.

Au VIIe Congr�s Panafricain de Pr�histoire et des �tudes du Quaternaire, qui se d�roule � Addis-Abeba en �thiopie, il expose l'ensemble des m�thodes mises en �uvre au laboratoire de radiocarbone de Dakar.

1972 : Il donne une conf�rence publique en d�cembre 1972 au Campus universitaire de Lubumbashi au Za�re (province du Shaba) � l'issue de laquelle il est port� en triomphe par les �tudiants.

1973 : Le premier livre de Th�ophile Obenga, L'Afrique dans l'Antiquit� � �gypte pharaonique/Afrique noire sort aux �ditions Pr�sence Africaine. Cheikh Anta Diop en a r�dig� la pr�face.

1974 : Parution du livre Physique nucl�aire et chronologie absolue. Il s'agit d'un ouvrage de synth�se, d�crivant les diverses m�thodes de datation d'�chantillons arch�ologiques et g�ologiques, en particulier celles du radiocarbone mises en �uvre dans le laboratoire de Dakar.

C'est dans le cadre de la r�daction de l'Histoire g�n�rale de l'Afrique, qu'� son initiative, se tient au Caire, du 28 janvier au 3 f�vrier 1974, un colloque international sur Le peuplement de l'�gypte ancienne et sur le d�chiffrement de l'�criture m�ro�tique, qui r�unissait des �gyptologues du monde entier, parmi les plus �minents (cf. compte rendu publi� par l'UNESCO et dans le volume II de l'Histoire g�n�rale de l'Afrique ainsi que dans la revue "Ankh", n�3, juin 1994).

Les d�bats ont r�v�l� la persistance de d�saccords importants sur l'origine anthropologique des anciens �gyptiens :

"La conclusion des experts qui n'admettaient pas la th�orie d'un peuplement uniforme de la vall�e du Nil des origines jusqu'� l'invasion perse, �nonc�e par les professeurs Cheikh Anta Diop et Obenga, a �t� que le peuplement de base de l'�gypte s'�tait mis en place au N�olithique, en grande partie en provenance du Sahara et qu'il avait uni des hommes venus du nord et du sud du Sahara et diff�renci�s par leur couleur. A cette th�orie, les professeurs Diop et Obenga ont oppos� la leur, qui soulignait l'unit� du peuplement de la vall�e par des Noirs et les progr�s de ce peuplement du sud au nord."

Par contre dans le domaine linguistique, le professeur Jean Devisse, rapporteur du colloque, �crit qu'"un large accord s'est �tabli entre les participants". "Les �l�ments apport�s par les professeurs Diop et Obenga ont �t� consid�r�s comme tr�s constructifs. (�) Plus largement, le professeur Sauneron a soulign� l'int�r�t de la m�thode propos�e par le professeur Obenga apr�s le professeur Diop. L'�gypte �tant plac�e au point de convergence d'influences ext�rieures, il est normal que des emprunts aient �t� faits � des langues �trang�res ; mais il s'agit de quelques centaines de racines s�mitiques par rapport � plusieurs milliers de mots. L'�gyptien ne peut �tre isol� de son contexte africain et le s�mitique ne rend pas compte de sa naissance ; il est donc l�gitime de lui trouver des parents ou des cousins en Afrique."

La conclusion g�n�rale indique que "La tr�s minutieuse pr�paration des communications des professeurs Cheikh Anta Diop et Obenga n'a pas eu, malgr� les pr�cisions contenues dans le document de travail pr�paratoire envoy� par l'UNESCO (voir annexe 3), une contrepartie toujours �gale. Il s'en est suivi un v�ritable d�s�quilibre dans les discussions".

Ce colloque a marqu� une �tape capitale dans l'historiographie africaine. Pour la premi�re fois des experts africains ont confront�, dans le domaine de l'�gyptologie, les r�sultats de leurs recherches avec ceux de leurs homologues des autres pays, sous l'�gide de l'UNESCO.

La l�gitimit� scientifique de rechercher syst�matiquement les liens, quels qu'ils soient, pouvant exister entre l'�gypte ancienne et le reste de l'Afrique noire a �t� reconnue au plan international comme en t�moignent les recommandations adopt�es par l'ensemble des sp�cialistes pr�sents au Caire.

Le fait que l'�gypte ancienne soit trait�e dans le cadre de l'Histoire g�n�rale de l'Afrique, ainsi que la r�daction par Cheikh Anta DIOP dans le Volume II du chapitre I intitul� "L'origine des anciens �gyptiens" (cf. l'Histoire g�n�rale de l'Afrique op. cit. pp. 39-72), constituent deux exemples des retomb�es directes du colloque du Caire.

A la 9e Biennale de la A.S.O.A., Abidjan (C�te d'Ivoire) qui a lieu du 27 mars au 1er avril 1974 et dont le th�me des d�bats est : "un nouveau mod�le politique scientifique en Afrique de l'Ouest", il envoie une communication intitul�e : "Perspectives de la recherche scientifique en Afrique", qui sera pr�sent�e par le professeur Souleymane Niang, actuel recteur de l'Universit� de Dakar.

Du 25 au 30 mars 1974, il participe au XXIVe Congr�s de l'Institut International de Sociologie, � Alger.

1975 : Aux USA, le 4 avril 1975, l'association "The African Heritage Studies Association" lui d�cerne une plaque comm�morative pour sa contribution � la pr�servation et au d�veloppement de la vie et du patrimoine des peuples d'origine africaine dans le monde.

Cheikh Anta Diop prononce une conf�rence sur "Les origines africaines de l'Humanit� et de la civilisation", dans le cadre des r�unions sur l'Histoire G�n�rale de l'Afrique, qui se sont tenues � Cotonou au B�nin en d�but septembre 1975 et qui r�unissaient plusieurs historiens parmi lesquels J. Ki-Zerbo, J. Devisse, M. El Fasi, J.F. Ade Adjayi.

Le 22 novembre 1975, il se rend en Guin�e, sur invitation de S�kou Tour�, pour assister, � c�t� des d�l�gations des pays progressistes, � la comm�moration de la victoire du peuple de Guin�e sur les forces portugaises qui avaient agress� ce pays.

Il participe au 2e Congr�s Ordinaire de l'Association des Historiens Africains, Yaound� (Cameroun), qui se d�roule du 16 au 20 d�cembre 1975.

1976 : C'est l'ann�e de parution de l'ouvrage L'Antiquit� africaine par l'image co-�dit� par les Nouvelles �ditions Africaines et l'IFAN de Dakar.

Il participe au Symposium Afro-Arabe sur la lib�ration et le d�veloppement, qui se tient � Khartoum (Soudan) du 7 au 11 janvier 1976.

Un Colloque international sur le th�me Afrique noire et Monde m�diterran�en dans l'Antiquit�, est organis� par le professeur Raoul Lonis de la Facult� des Lettres et Sciences Humaines de Dakar, du 19 au 24 janvier 1976, qui rassemble hell�nistes, �gyptologues et sp�cialistes de l'Antiquit�. Cheikh Anta Diop y donne une conf�rence dont le titre est "�volution de l'humanit� de la Pr�histoire � la fin de l'Antiquit�".

Rapporteur de la Conf�rence r�gionale sur la coop�ration technique entre les pays africains, il effectue des missions dans diff�rents pays africains pour le compte de la Commission �conomique des Nations Unies pour l'Afrique.

En septembre 1976, il participe au IXe congr�s de l'Union Internationale des Sciences Pr�historiques et Protohistoriques (UISPP) qui se tient � Nice, et � l'issue duquel il est �lu membre du Bureau de l'UISPP.

 

Il cr�e, le 3 f�vrier 1976, un nouveau parti politique, le RND (Rassemblement National D�mocratique) dont l'organe de presse est Siggi puis Taxaw et dans lequel Cheikh Anta Diop publiera plusieurs articles concernant la politique int�rieure s�n�galaise, mais aussi la politique internationale, la question de l'�nergie � l'�chelle du continent africain, celle des d�chets toxiques, etc. La loi dite "loi des trois courants" � socialiste, lib�ral et marxiste-l�niniste � est promulgu�e le 19 mars 1976 et appliqu�e de mani�re r�troactive dans le but de rendre ill�gal le RND. Cette loi impose � l'opposition de se r�f�rer explicitement aux trois courants pr�cit�s qui devaient d�sormais r�glementer la vie politique au S�n�gal. Le parti au pouvoir s'attribue l'�tiquette socialiste, le Parti D�mocratique S�n�galais (PDS) prend l'�tiquette de parti lib�ral. Le RND de Cheikh Anta Diop refuse de se plier � cette exigence et s'engage alors un bras de fer politico-judiciaire entre le gouvernement de Senghor et le RND, qui n'aura de cesse de lutter pour sa reconnaissance, pour la d�fense des acquis d�mocratiques et le progr�s de la d�mocratie au S�n�gal.

 

1977 : Parution du livre Parent� g�n�tique de l'�gyptien pharaonique et des langues n�gro-africaines o� Cheikh Anta Diop syst�matise en particulier la comparaison linguistique entre l'�gyptien ancien et le wolof, sa langue maternelle. Outre les comparaisons grammaticales et phon�tiques, cet ouvrage contient un lexique comparatif dont Cheikh Anta Diop dit : � Nous avons �tabli ce lexique � l'aide du W�rterbuch, et des textes qui l'accompagnent, du dictionnaire de Faulkner et du lexique de Lambert comme cela a �t� dit page 94. Il va de soi que les fausses �tymologies sont nombreuses dans un lexique de ce genre et qu'un long travail de plusieurs chercheurs, seul, permettra de r�duire progressivement leur nombre. Mais que l'on soit sur la bonne voie, cela ne fait aucun doute. Ce qui manque tragiquement, c'est le labeur des g�n�rations ! �  Cheikh Anta Diop, Parent� g�n�tique de l'�gyptien pharaonique et des langues n�gro-africaines, Dakar, Abidjan, Universit� de Dakar-IFAN/Nouvelles, �ditions Africaines, 1997, p. 161.

 

Il laisse inachev� un travail, publi� aux �ditions Pr�sence Africaine sous le titre Nouvelles recherches sur l'�gyptien ancien et les langues n�gro-africaines modernes.

A l'initiative du RND une p�tition demandant le retour � un multipartisme v�ritable au S�n�gal est sign�e par plusieurs centaines d'intellectuels s�n�galais.

 

1978 : Le 13 mars 1978, le S�n�gal perd Cheikh Ahmadou M'Back�. �minent chef spirituel appartenant � la confr�rie musulmane des Mourides, c'�tait un homme de principes exceptionnel, d'une vaste culture, d'une intelligence, d'une ouverture d'esprit et d'une g�n�rosit� hors du commun, reconnues de tous. Une amiti� profonde unissait Cheikh Ahmadou M'Back� et Cheikh Anta Diop.

 

1980 : Il pr�pare le premier congr�s de l'Association des Chercheurs du Monde noir dont il est le pr�sident.

Le 25 f�vrier, l'Universit� nationale du Za�re lui d�cerne la M�daille d'Or de la recherche scientifique africaine et le Grand Prix du M�rite scientifique africain.

 

1981 : Il est nomm� professeur d'histoire associ� � la Facult� des Lettres et Sciences Humaines de Dakar. Vingt-sept ans apr�s la parution de Nations n�gres et Culture, vingt et un ans apr�s son doctorat d'�tat, l'Universit� de Dakar s'ouvre enfin � son enseignement de l'histoire. Il y enseignera en ma�trise, en DEA et dirigera des th�ses jusqu'� sa disparition en 1986.

 

Parution du livre Civilisation ou Barbarie � Anthropologie sans complaisance (Pr�sence Africaine). Ce livre, d�di� � la m�moire du grand homme de culture, Alioune Diop, lui vaudra une distinction : le Grand Prix Scientifique de l'Institut Culturel Africain (ICA).

 

En 1980, l'UNESCO, alors dirig�e par Amadou Mahtar M'Bow, d�cide d'�crire une nouvelle Histoire du d�veloppement scientifique et culturel de l'humanit�. En 1981, Cheikh Anta Diop figure avec les �gyptologues Th�ophile Obenga, Aboubacry Moussa Lam, Babacar Sall et les historiens Joseph Ki-Zerbo et Iba Der Thiam parmi les sp�cialistes sollicit�s. Il fait partie de la commission internationale mise en place pour ce projet dont le premier secr�taire g�n�ral est l'historien Alioune Traor�. Il est en outre d�sign� co-directeur du Volume II (Du troisi�me mill�naire au VIIe si�cle avant J.-C.).

 

Du 30 mars au 31 avril 1981, � Ath�nes, il participe au colloque Racisme, science et pseudo-science, r�uni par l'UNESCO en vue de l'examen critique des diff�rentes th�ories pseudo-scientifiques invoqu�es pour justifier le racisme et la discrimination raciale. Sa communication a pour titre "L'unit� d'origine de l'esp�ce humaine". L'�crivain Tahar Ben Jelloun en rend compte dans le quotidien fran�ais Le Monde. Le c�l�bre g�n�ticien Albert Jacquard participait �galement � ce colloque. Les Actes de ce colloque ont �t� publi�s par l'UNESCO avec une pr�face du professeur Fran�ois Jacob, Prix Nobel de M�decine.

L�opold S�dar Senghor quitte le pouvoir en d�cembre 1980. Son successeur est le pr�sident Abdou Diouf. Celui-ci fait voter par l'Assembl�e nationale une loi supprimant la limitation du multipartisme. Le 7 avril 1981, le Tribunal correctionnel de Dakar met un terme aux poursuites judiciaires engag�es par le gouvernement s�n�galais contre Cheikh Anta Diop. Le 18 juin 1981, le RND de Cheikh Anta Diop est enfin reconnu apr�s cinq ann�es d'une lutte sans rel�che.

 

 

1982 : En avril-mai 1982, � l'initiative des �ditions Sankor� dirig�es par le linguiste Path� Diagne, est organis� � l'Universit� de Dakar, un symposium sur l'ensemble de son �uvre. Cheikh Anta Diop r�pond de mani�re approfondie � l'ensemble du corps universitaire qui a proc�d� � une analyse critique de ses �crits.

Il prononce � Alger, le 30 novembre 1982, une conf�rence intitul�e "Les apports scientifiques et culturels de l'Afrique � l'humanit�".

 

1983 : R�pondant � l'invitation de l'�crivain antillais Daniel Maximin et d'Ernest P�pin, directeur du Centre d'Action Culturelle de la Guadeloupe, il donne plusieurs conf�rences en Guadeloupe.

Il pr�side, � l'Universit� de Dakar, du 7 au 8 juin 1982, le colloque Philosophie et Religion, organis� par la "Revue s�n�galaise de philosophie". Sa propre communication s'intitule "Science et Religion. Les crises majeures de la philosophie contemporaine".

A l'issue des �lections l�gislatives, Cheikh Anta Diop refuse de si�ger � l'Assembl�e nationale en raison de l'ampleur des fraudes constat�es.

 

1984 : Le 28 avril 1984, dans le cadre de la Semaine culturelle de l'�cole Normale Germaine Legoff � Thi�s au S�n�gal, il pr�sente une communication intitul�e : "L�mminu r�ew mi ak g�stu" (Langues nationales et recherche scientifique), dont la transcription a �t� r�alis�e par le linguiste Aziz Diaw et la publication assur�e par le linguiste Y�ro Sylla, pr�sident de l'Association des Chercheurs S�n�galais, dans la revue "Le Chercheur".

Il donne, du 8 au 13 mai 1984 � Niamey au Niger, une s�rie de conf�rences � l'invitation du Gouvernement nig�rien.

 

1985 : Cheikh Anta Diop est invit� � Atlanta aux USA ; il est re�u par le maire d'Atlanta Andrew Young et par l'Association Martin Luther King. Il donne plusieurs conf�rences et interviews. Le 4 avril 1985 est proclam� "Dr. Cheikh Anta Diop Day".

 

Cheikh Anta Diop aux USA, 1985

 

Cheikh Anta Diop invit� � Atlanta aux USA. De gauche � droite  :

Dr. Hugh M. Gloster, Coretta Scott King, Cheikh Anta Diop, Dr. Lawrence Carter Dean of the Martin Luther King Jr. International Chapel de Morehouse College � Atlanta. En arri�re plan le portrait de l�illustre Martin Luther King

 

 

Le 7 juin 1985, il donne une conf�rence portant sur "L'importance de l'ancienne �gypte pour les civilisations africaines", au Centre Georges Pompidou de Beaubourg, � Paris, dans le cadre des "Journ�es des Cultures Africaines 2" organis�es par l'Association Kal�idoscope et le Service des Affaires Internationales du Minist�re de la Culture fran�ais.

 

1986 : Du 6 au 9 janvier 1986, � Yaound�, il pr�side le Colloque sur l'Arch�ologie camerounaise. Il donne, le 8 janvier, dans le Palais des Congr�s de la capitale camerounaise, sa derni�re conf�rence : "La Nubie, l'�gypte et l'Afrique noire".

 

Cheikh Anta Diop au Cameroun, 1986.

 

 

Cheikh Anta DIOP d�c�de le 7 f�vrier 1986, � son domicile de Fann, quartier situ� non loin de l'Universit� de Dakar qui aujourd'hui porte son nom. Il repose � Caytou, son village natal.

 

 

         

 

Son �pouse d�origine fran�aise, Louise Marie DIOP-MAES, d�c�d�e le 4 mars 2016, est �galement inhum�e � Caytou. Historienne et g�ographe, elle a soutenu le 12 f�vrier 1983 une th�se d'Etat intitul�e "Recherche sur la population de l'Afrique noire" � l�Universit� Paris-1/Panth�on-Sorbonne. Sa th�se est publi�e sous le titre Afrique noire - D�mographie, sol et histoire ; il s�agit d�un travail de recherche pluridisciplinaire (pr�histoire, arch�ologie, g�o-climatologie, histoire, socio-�conomie, d�mographie),  qui remet en cause la vision habituellement pr�sent�e de l'�volution de la population de l�Afrique subsaharienne de la pr�histoire au milieu du 20�me si�cle.

 


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